L’année 2025 s’annonce comme un cru exceptionnel pour les films d’animation japonaise, avec la sortie de deux œuvres majeures issues de franchises ultra-populaires. Si Demon Slayer: Infinity Castle a pulvérisé les records au box-office mondial, l’arrivée de Chainsaw Man: Reze Arc a déclenché un débat passionné : beaucoup le considèrent déjà comme le meilleur film de l’année.

Infinity Castle : une proposition ambitieuse
La production du studio Ufotable a une fois de plus impressionné par la qualité de son animation spectaculaire et sa fidélité dans la retranscription des combats emblématiques du manga. Cependant, sa structure narrative a suscité certaines réserves. Le film adapte des arcs narratifs particulièrement longs d’une manière presque épisodique, ce qui crée une sensation de rythme inégal. Si des scènes comme le combat de Shinobu contre Doma brillent visuellement, elles sont parfois interrompues par des flashbacks et des monologues qui fragmentent l’expérience cinématographique.

Le rythme effréné de Chainsaw Man: Reze Arc
À l’inverse, Chainsaw Man: Reze Arc semble taillé sur mesure pour le format long-métrage. Sa narration fluide, dépourvue de remplissages inutiles ou de temps morts, captive le spectateur du début à la fin. L’animation se distingue par des séquences d’action dynamiques et une utilisation magistrale de la musique, transformant les affrontements en véritables spectacles audiovisuels. Les explosions de Reze et son combat contre Denji sont particulièrement mémorables.
Une approche différente des personnages
Contrairement à Demon Slayer, qui s’appuie sur de longues scènes d’exposition pour humaniser ses démons, Chainsaw Man privilégie des caractérisations plus directes et subtiles. Denji est présenté comme un protagoniste tragique de manière naturelle, sans qu’il soit nécessaire d’insister lourdement sur sa vulnérabilité. De son côté, Reze n’a pas besoin d’un long développement pour susciter l’empathie : le simple fait qu’elle ait été utilisée comme une arme depuis son enfance, et sa mort orchestrée par Makima et Angel, suffisent à transmettre sa tragédie.

Deux visions de l’adaptation
Les deux films impressionnent par leur esthétisme, mais c’est l’approche narrative qui fait la différence. Tandis que Demon Slayer: Infinity Castle mise sur une fidélité absolue au manga, avec un rythme qui rappelle celui d’une série télévisée, Chainsaw Man: Reze Arc propose une adaptation plus cinématographique, sans pour autant trahir l’essence sombre et ambiguë du shonen dont il est issu. Cet équilibre entre fluidité, action et complexité morale pourrait bien faire de lui le meilleur film d’animation japonaise de 2025.
Selon vous, Chainsaw Man: Reze Arc surpasse-t-il réellement Demon Slayer: Infinity Castle comme film le plus marquant de l’année ?