La sortie de *KPop Demon Hunters* sur Netflix en juin a suscité de vives discussions quant à son appartenance au genre anime. Malgré des influences esthétiques indéniables, les réalisateurs Maggie Kang et Chris Appelhans insistent : leur film ne doit pas être catégorisé comme tel.
Inspiration assumée, identité propre
Dans des entretiens récents, Maggie Kang a été catégorique : « Ce n’est pas un anime ». Elle explique que l’équipe a puisé son inspiration dans les designs et les expressions propres à l’animation japonaise 2D, mais a choisi de les transposer dans un format 3D, se démarquant ainsi de productions comme *Spider-Verse*. L’objectif était d’assurer une cohérence tonale avec l’ensemble du film.
Chris Appelhans abonde dans le même sens, soulignant l’impact profond de l’anime sur une génération d’artistes occidentaux, au point d’en faire partie intégrante de leur esthétique. Cependant, il réaffirme que *KPop Demon Hunters* est une œuvre à part entière. Interrogé sur la coïncidence de la sortie du film avec *Demon Slayer: Infinite Castle*, le réalisateur a avoué ignorer jusqu’à l’existence de ce dernier, tandis que Maggie Kang a déclaré ne pas connaître la franchise.
Synopsis et production
*KPop Demon Hunters* est réalisé par Maggie Kang et Chris Appelhans, sur un scénario de Danya Jimenez et Hannah McMechan. Le film met en scène les membres du groupe de K-Pop fictif Huntr/x : Rumi (Arden Cho), Mira (May Hong) et Zoey (Ji-young Yoo). Ces jeunes femmes, en plus d’être des stars de la chanson, sont des chasseuses de démons. L’intrigue se complexifie avec l’arrivée des Saja Boys, une autre *boy band* dirigée par Jinu (Ahn Hyo-seop), dont les membres se révèlent être des démons. S’ensuivent alors des affrontements, des secrets et une tension romantique entre les deux groupes.
Un succès retentissant et un avenir incertain
En moins de trois mois, *KPop Demon Hunters* est devenu le film le plus regardé de l’histoire de Netflix, acclamé par la critique et le public. Ce succès a naturellement alimenté les spéculations quant à d’éventuelles suites ou projets dérivés. Si Maggie Kang et Chris Appelhans écartent pour l’instant une adaptation en *live-action*, d’autres membres de l’équipe créative ont déjà exploré des pistes pour étendre l’univers.
Le concepteur sonore Michael Babcock a suggéré qu’un futur projet devrait privilégier une atmosphère « plus chaleureuse et immersive », contrastant avec les tons sombres habituels. Ces déclarations laissent entrevoir la volonté de Netflix de faire de *KPop Demon Hunters* une de ses franchises phares.
Alors, *KPop Demon Hunters* : anime ou simple produit inspiré ? À vous de juger !
