Peu d’animes ont suscité autant de débats passionnés au sein de la communauté que Guilty Crown. Lancée en 2011 par le prestigieux studio Production I.G, cette série est restée gravée dans les mémoires, non seulement pour sa bande-son envoûtante et ses visuels époustouflants, mais aussi pour une intrigue que beaucoup ont jugée chaotique. Des années après sa diffusion, une interview refaite surface de son réalisateur, Tetsuro Araki, met en lumière la douleur qu’il a ressentie face aux critiques virulentes.
Le poids des critiques : « Un anime raté et merdique »
Dans cette interview poignante, Tetsuro Araki n’a pas caché son amertume : « Pour moi, ce fut un anime malheureux. Ce que nous avons accompli avec cette série, tout ce que nous avons fait… j’ai l’impression que les gens n’y ont accordé que très peu de crédit. » Le réalisateur de Guilty Crown a confié à quel point il fut blessé de voir l’énorme travail technique de son équipe balayé d’un revers de main : « Nous avons réalisé des choses vraiment impressionnantes et difficiles, mais au final, cela a été décrit comme un ‘anime raté et merdique’. » Ces mots résonnent encore, témoignant de la frustration d’un créateur confronté à une réception si mitigée.
De l’ombre à la lumière : La genèse d’Attack on Titan
Cependant, loin de se laisser abattre, Tetsuro Araki a admis avoir compris précisément les erreurs narratives de Guilty Crown et a su transformer cette expérience en un puissant moteur. Cet « échec » apparent fut, paradoxalement, le terreau fertile d’une des plus grandes réussites de l’histoire de l’animation japonaise. Cherchant un environnement où ses compétences seraient pleinement valorisées, c’est Araki lui-même qui a proposé l’adaptation du manga de Hajime Isayama, Attack on Titan, au tout nouveau studio WIT Studio, en collaboration avec Tetsuya Nakatake et Joe Wada.
Bien qu’il ait par la suite dirigé d’autres projets originaux remarqués, tels que Kabaneri of the Iron Fortress et Bubble, le réalisateur affirme que son objectif ultime demeure de créer un anime original qui rencontre un succès retentissant, afin de racheter les erreurs perçues de son passé. Une quête de rédemption artistique qui continue d’animer ce talentueux créateur.
Selon vous, Guilty Crown mérite-t-il les critiques acerbes qu’il a reçues ou est-ce une œuvre incomprise qui mérite une seconde chance ?
