Le 16 mars 2026, l’industrie cinématographique mondiale se tournera vers les Oscars 2026, la soirée la plus prestigieuse du septième art. Si l’animation japonaise a toujours eu une chance théorique de concourir, elle se heurte souvent à une réalité amère : l’absence de reconnaissance majeure. Cependant, après une année exceptionnelle au box-office, deux poids lourds de l’animation, Kimetsu no Yaiba et Chainsaw Man, ont officiellement soumis leurs candidatures, espérant rompre la malédiction historique qui pèse sur l’anime aux Oscars.
Les Géants de l’Anime Face à une Concurrence Féroce aux Oscars 2026
La liste des films retenus pour la sélection initiale dans la catégorie « Meilleur Film d’Animation » est désormais officielle. On y retrouve Kimetsu no Yaiba: The Infinite Fortress et Chainsaw Man: The Movie – The Reze Arc. Ils ne sont pas les seuls représentants du Japon ; d’autres productions notables de Studio 4ºC, P.A. Works, HS Pictures Studio, ainsi que le nouveau chef-d’œuvre de Studio Chizu sous la direction du légendaire Mamoru Hosoda, figurent également parmi les prétendants.
Cependant, le chemin vers la statuette dorée sera semé d’embûches. Un rival de taille se dresse déjà sur leur route : K-Pop Demon Hunters. Ce film d’animation de Sony a déjà conquis un public mondial grâce à sa bande-son entraînante et s’impose comme un concurrent redoutable. Le verdict sur les nominations finales sera rendu le 22 janvier 2026, une date très attendue par les fans d’anime.
La « Malédiction Ghibli » : Un Défi Historique pour l’Anime Shonen
Au-delà de la compétition directe, un problème historique persiste : la fameuse « malédiction Ghibli ». Jusqu’à présent, les seuls films d’animation japonaise à avoir remporté un Oscar proviennent du mythique Studio Ghibli et de son maître incontesté, Hayao Miyazaki (avec Le Voyage de Chihiro et plus récemment Le Garçon et le Héron). La critique occidentale a souvent tendance à percevoir l’anime commercial d’action différemment du « cinéma d’art » incarné par le style de Miyazaki, le reléguant parfois à un statut moindre.
Une victoire pour Kimetsu no Yaiba ou Chainsaw Man ne serait pas seulement un triomphe pour ces franchises, mais une preuve retentissante que l’industrie japonaise peut séduire Hollywood bien au-delà de l’esthétique et des thèmes chers à Miyazaki. Ces films shonen, avec leur dynamisme et leur popularité massive, pourraient-ils enfin ouvrir une nouvelle ère pour l’anime aux Oscars ? L’Académie reconnaîtra-t-elle l’impact culturel immense de ces œuvres ou optera-t-elle une fois de plus pour des choix plus « sûrs » ? La réponse de cette édition des Oscars 2026 sera déterminante.
